Les bruits d’impacts sont dus aux chocs. Ils se transmettent aux travers des murs, des planchers et émettent une vibration sur la structure. Ces bruits peuvent vite devenir insupportables dans des habitats peu ou pas isolés. Comment réduire ces nuisances sonores par des solutions simples ou par des travaux d’isolation phonique.
D’où viennent les bruits d’impact sur le sol ?
Il existe deux types de bruits : les bruits d’impact et les bruits aériens. Ces derniers se propagent dans l’air : bruits de voix, de télévision, environnement extérieur etc. Les bruits d’impacts encore appelés bruits solidiens, proviennent d’un choc ou d’une vibration suite à la chute d’un objet sur le sol, de pas, de déplacements de meubles ou encore des secousses provoquées par des équipements comme un ascenseur, une machine à laver etc. Tous ces sons sont transmis par les supports à savoir planchers ou parois. Ces bruits sont surtout courants lorsqu’on habite en appartement ou une maison à étages.
Sous l’effet du choc, le mur ou le plancher entre en vibration. Les réflexions se répandent à travers le matériau qui selon son épaisseur et sa composition, réfléchissent les sons. Ce sont des transmissions directes. Les sons font ensuite écho et le niveau sonore descend progressivement. On parle de temps de réverbération c’est-à-dire le temps que met le son pour décroître de 60 décibels. Ces pollutions sonores affectent le bien être des habitants et peuvent provoquer des problèmes de santé causés par le stress.
On peut estimer en décibels la performance d’une isolation aux bruits d’impacts en calculant le bruit résiduel c’est-à-dire ce qui est, dans les faits, reçu puis retransmis par la surface. Plus le niveau de bruit résiduel est faible, meilleure est l’isolation.
Trouver des solutions d’isolation contre les bruits d’impacts
En général, il est préférable de traiter l’ensemble du logement pour plus d’efficacité. Cependant, dans certains cas, quelques techniques simples et locales peuvent déjà atténuer le bruit. Il est toujours intéressant voire recommandé de faire établir un diagnostic acoustique avant de se lancer dans des travaux d’isolation. Des experts pourront vous aiguillier sur les solutions adaptées et le niveau d’isolation requis. Pensez également à vérifier si ces travaux requièrent des autorisations de la mairie ou, en cas de logement collectif, de la copropriété.
Les options d’isolation simples
Il existe des solutions simples pour atténuer les bruits ce qui peut constituer une solution de dépannage avant d’entamer des travaux plus importants.
• L’utilisation de tapis, moquettes : poser une moquette, un lino ou encore un sol PVC peut déjà être salvateur. Ils ajoutent une ligne de protection entre vous et le voisin et agissent comme des éponges sur les sons. Les tissus possèdent des propriétés absorbantes qui peuvent être renforcées par un rembourrage sous le tapis.
• Utiliser des sous-couches résilientes. Ces sous-couches appelées également sous couche acoustique peuvent s’appliquer sous les revêtements de sol mais également en renfort des tapis ou moquettes. Elles sont fabriquées à partir d’une variété de matériaux isolants comme la fibre de verre, le liège ou le caoutchouc. Le vinyle également a d’excellente propriétés isolantes et utiliser en renfort des tapis ou moquettes donnent de très bons résultats.
• Poser des amortisseurs. Sur les bruits engendrés par les équipements électroménagers ou des enceintes de musique par exemple, certaines techniques locales tels que l’insertion entre le plancher et la machine d’amortisseurs ou de plots anti-vibrations peuvent largement réduire les chocs.
Les options d’isolation complexes
Le bruit voyage et rebondit d’une surface à une autre. Ainsi pour une efficacité optimale, il sera préférable de traiter le logement dans sa globalité : le sol bien sûr mais également les parois et le plafond. C’est sur les planchers que les bruits d’impacts se font le plus ressentir. Ainsi, c’est par là qu’il faut commencer et cela passe par le revêtement. Eh oui car c’est assez courant qu’un carrelage ou un parquet soit posé ou collé directement sans sous-couche ou autre solutions d’isolation.
La solution réside dans la pose d’un sol flottant, ou dalle flottante, à savoir une couche d’isolant recouverte par du béton. Pour couper le chemin du son, le sol flottant doit être désolidarisé des murs et des planchers. Attention cependant ! Dans les appartements avec peu de hauteur sous plafond, cette solution va empiéter légèrement en occupant de l’espace. De plus, faites vérifier que votre plancher soit à même de supporter la charge.
Si vous ne pouvez traiter le plancher, il est possible de traiter le plafond à l’étage inférieur en installant un faux-plafond suspendu avec un isolant phonique. Pour ce faire, il vous faudra fixer une ossature métallique sur laquelle viendront s’insérer des plaques d’isolant. Il est préférable de faire appel à un professionnel de l’isolation pour une installation sécurisée.
Dans le cadre d’un traitement acoustique plus destiné à des locaux musicaux ou des particuliers souhaitant isoler une pièce pour y jouer de la musique, la mousse acoustique est la solution de prédilection.
Budgétez ces travaux de manière anticipée. Le prix peut être élevé. À titre indicatif, une bonne isolation phonique peut être évaluée à plusieurs centaines d’euros le m² lorsqu’il faut déposer l’existant pour installer une couche d’isolant.