Savez-vous quel type de toiture possède votre maison ? Si celle-ci est ancienne, il est possible que non. Mais si vous faites construire une maison plus moderne, il est important de connaître la différence entre une toiture dite « froide » et une toiture appelée « chaude », surtout dans les habitations à toitures plates ou très peu inclinées (moins de 5%). L’appellation « froide » ou « chaude » va dépendre de la présence ou de l’absence de ventilation au sein de la toiture. Quelle est la meilleure option ?
Qu’est-ce qu’une toiture chaude ?
Une toiture est dite « chaude » lorsque l’isolant qui permet d’éviter les pertes thermiques au sein de la maison est placé directement sur le support sans que des espaces de ventilation ne soient présents entre les différentes couches. Afin d’éviter la condensation voire le pourrissement, un écran pare-vapeur y est souvent apposé entre les deux, et l’isolant dispose d’une membrane d’étanchéité.
Ainsi, les différentes couches, en partant de l’intérieur vers l’extérieur, sont ainsi ordonnées : d’abord le support, ensuite le pare-vapeur, puis l’isolant -il s’agit soit de laine minérale, de verre, de plaques de liège en fibres de bois ou expansés- et enfin la membrane d’étanchéité. Il est possible d’y rajouter un lestage mais cela n’est pas automatique.
Aujourd’hui, les particuliers qui souhaitent faire bâtir une maison optent souvent pour une toiture dite « chaude » lorsque le toit est plat ou très légèrement pentu. C’est également le cas pour ceux qui entreprennent des rénovations pour leur toiture. En effet, les professionnels plébiscitent souvent cette option pour réduire tout problème de condensation, un risque récurrent avec la toiture « froide ».
Qu’est-ce qu’une toiture froide ?
La toiture « froide » ressemble à la toiture « chaude » dans les différentes couches qu’elle revêt, mais avec une différence notable : entre le pare-vapeur et la membrane d’étanchéité passe une lame d’air ventilée. L’isolant est par ailleurs placé sous le support.
L’ordre des différents éléments est donc le suivant en partant là encore de l’intérieur vers l’extérieur : l’isolant, le support, le pare-vapeur, la lame d’air ventilée qui est relativement large, la membrane d’étanchéité et enfin le lestage en option.
Longtemps plébiscité, ce type de toiture est aujourd’hui de moins en moins courant car il comporte plusieurs défauts. D’abord, la mauvaise isolation thermique qui peut laisser filtrer une partie de l’énergie et augmenter les dépenses en électricité et en gaz du logement dans certains cas. En effet, les toitures froides sont propices au développement de la condensation qui mènent à un refroidissement excessif, ce qui contribue à pomper la chaleur du logement.
Cette condensation est également responsable de la détérioration de l’isolant, quelle que soit sa matière de fabrication, ce qui le rend chaque jour de moins en moins utile. Enfin, elle peut provoquer des moisissures et abimer certaines parties de la maison à long terme : peinture, planchers, charpente, etc.
Pourquoi il ne faut pas lésiner sur l’isolation
Opter pour une toiture « chaude » semble donc aujourd’hui plus pragmatique et permet de garder une maison saine et bien isolée. Notez par ailleurs qu’en cas de travaux de rénovation de votre toiture, ou de construction d’un nouveau logement, le prix d’une toiture dite « froide » et celui d’une toiture « chaude » est exactement le même : si vous possédez une toiture « froide » mais que vous devez faire des travaux, il peut donc être intéressant de sauter le pas pour passer à une version « chaude ».
Ce changement vous permettra de réaliser des économies d’énergie durable et de soigner votre isolation, un élément très important, aussi bien pour votre porte-monnaie que pour la planète. En effet, une mauvaise isolation par le toit peut vous faire perdre jusqu’à 30% de chaleur dans votre logement.
Pour mener à bien ces travaux, des aides financières ont été mises en place au profit des ménages : si ces travaux sont réalisés dans un but « écologique », à savoir pour améliorer votre isolation, vous pouvez bénéficier d’aides à la rénovation énergétique : pour connaître le montant auquel vous avez droit, il vous est possible de faire une simulation en ligne sur le site officiel. Se lancer dans de tels travaux vous sera forcément rentable sur le long terme grâce aux économies d’énergie que vous réaliserez dès les premiers mois suivants l’installation.
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