Les cloisons ne servent pas seulement à créer des séparations entre logements ou au sein même de votre maison. Elles servent également à isoler. Confort thermique, phonique, intimité, une cloison joue un rôle important dans le bien être des habitants. Quelles solutions d’isolation pour quels types de cloisons ?
Les différents types de cloisons
Caractéristiques des cloisons
Une cloison est une paroi qui sert essentiellement à délimiter les espaces d’un bâtiment, d’une maison ou d’un appartement. Les murs porteurs, éléments fondamentaux de l’ossature de la bâtisse ne sont pas considérés comme des cloisons. Ces dernières ne soutiennent pas la structure. En général, il est facile de les différencier en cela qu’un mur porteur sera normalement beaucoup plus épais. En toquant sur le mur on se rendra également compte qu’il émet un bruit sourd alors qu’une cloison sonnera plutôt creuse.
Il existe différents deux types de cloisons : des cloisons de distribution et de séparation.
La cloison de distribution sert, comme son nom l’indique, à distribuer les pièces. Ce sont celles que l’on trouve dans la maison ou l’appartement et qui séparent les pièces entre elles. Ces cloisons sont fixes ou mobiles selon le degré d’intimité que l’on souhaite créer.
• Les cloisons fixes sont généralement maçonnées et restent en place. Elles peuvent être faites de briques, parpaing, béton cellulaire ou encore montées sur une ossature avec des plaques de plâtre. Ce sont elles qui pourront faire l’objet d’une isolation supplémentaire en cas de besoin notamment si la pièce est attenante à un garage ou une pièce plus froide.
• Les cloisons mobiles types claustras, panneaux japonais, lames ne servent qu’à créer une séparation visuelle avec les autres pièces. Elles sont essentiellement décoratives et n’ont pas vocation à être isolées.
La cloison de séparation sert, elle, à séparer les appartements des parties communes. Elles seront de fait soumis à une règlementation en matière d’isolation acoustique et ce, pour le confort de tous. Tous les habitats neufs doivent aujourd’hui respecter la NRA 2 000 (Nouvelle Règlementation Acoustique) définissant les seuils de limites acoustiques. Il existe un indicateur de performance, exprimée en décibels (dB) et définie par la norme européenne. Dans le cas de la cloison séparative, l’isolation acoustique doit être d’au moins 53dB. C’est sur ces cloisons également qu’une couche d’isolation thermique supplémentaire, destinée à réduire les ponts thermiques, peut s’avérer salutaire.
Les différents matériaux pour les cloisons
Les cloisons, quelles qu’elles soient, peuvent être faite de matériaux distincts ce qui, dans certains cas, aide à l’isolation :
Les cloisons en briques plâtrières ne présentent pas beaucoup d’intérêt en termes d’isolation acoustique mais ce sont des parois solides et résistantes au feu. Les briques plâtrières se composent de briques creuses avec un revêtement d’enduit de plâtre. Naturellement étanche, elles sont intéressantes pour les pièces d’eau où la condensation et l’humidité sont élevées. Les performances d’isolation thermique sont satisfaisantes.
La cloison faite de carreaux de plâtre présente une épaisseur variable entre 5 et 10 cm d’épaisseur. Elle offre une bonne isolation thermique et acoustique et une bonne étanchéité à l’air. Ainsi, elles sont souvent utilisées en intérieur pour délimiter les pièces. Elles peuvent en outre être peintes ou enduites pour une jolie finition.
Les cloisons en plaques de plâtre sont montées sur une ossature métallique. Cela permettra d’ajouter facilement une solution d’isolation complémentaire par la suite. Enfin la cloison alvéolaire est constituée de deux parois visibles avec entre les deux, une structure alvéolaire en carton. Elle est ainsi légère et parfaite pour les étages. La structure alvéolaire lui confère de bonnes propriétés d’isolation autant thermique qu’acoustique, lesquelles peuvent également être renforcées.
Pour de meilleures performances, les techniques d’isolation peuvent se faire par l’intérieur ou par l’extérieur selon le type de mur et son état.
Comment isoler une cloison ?
Les méthodes d’isolation des cloisons
L’isolation acoustique est un élément important mais l’isolation thermique également notamment pour faire des économies d’énergie et vous assurer un confort optimal hiver comme été. Un mur non isolé est responsable de 20% des pertes de chaleur.
Cela concerne principalement les cloisons de séparation. Toutefois, on peut être amené à isoler une paroi distributive pour des raisons personnelles. Dans ces cas-là, il est parfois tout simplement plus facile de la déposer et d’en remonter une autre plus performante.
Les différentes techniques d’isolation des cloisons se distinguent en fonction de la cloison en elle-même. Pour les cloisons de séparation, il sera judicieux d’opter pour l’intégration d’un isolant dans une ossature métallique avec une bonne épaisseur d’isolant. C’est en effet l’élément clé : l’efficacité d’un isolant dépend surtout de l’épaisseur de matière que l’on va poser.
La cloison de doublage est une solution intéressante mais plus compliquée à mettre en oeuvre. On considère que cela reste l’une des meilleures solutions d’isolation. Elle est réalisée avec une couche d’isolant entre la contre-cloison et la paroi originale. Il convient de laisser 1 ou 2 centimètres d’air entre le mur et la cloison de doublage, pour permettre la ventilation du mur principal et prévenir l’apparition de moisissures dues à l’humidité. En général, on utilise des plaques ou des carreaux de plâtre pour la construire.
Une cloison peut également être doublée d’une solution isolante. Les cloisons alvéolaires peuvent être doublées d’une plaque de plâtre avec une sous-couche phonique. Les cloisons en briques peuvent être additionnées d’une mince couche d’isolant. Ces solutions permettent de gagner en confort.
Les différents produits isolants
Il existe une multitude d’isolants possible dont les laines minérales, le polystyrène expansé, la fibre de bois ou encore la laine de chanvre. L’isolant se choisit surtout en fonction des performances thermiques et acoustiques recherchées. Il convient de vérifier trois éléments :
– La résistance thermique à savoir la capacité d’un matériau ou d’une paroi à éviter la transmission de la chaleur. Plus l’indicateur est élevé, plus l’isolation est efficace.
– La conductivité thermique qui se traduit par la capacité des matériaux à conduire la chaleur. Plus l’indicateur est bas, plus le matériau est isolant.
– L’affaiblissement acoustique exprimé en décibels. plus il est élevé, plus l’isolation acoustique est performante.